Merci, monsieur le préfet, d'avoir accepté le principe de cette audition publique dans le cadre de notre commission d'enquête.
Nous sommes dans un service de renseignement, dans une institution, vous l'avez rappelé, vieille de 200 ans, qui est placée au sommet de la hiérarchie policière en France.
La question que pose le président Ciotti est évidemment la question centrale. Comment imaginer, comment penser, comment même croire qu'au sein d'une entité de faible taille – 700 agents environ sur les 40 000 de la préfecture de police – un signalement même informel d'une situation qui aurait provoqué un fort émoi dans le service concerné, le service informatique, n'ait pas pu remonter à la direction de la DRPP et à votre niveau ?
J'entends bien que vous n'étiez pas au courant. Mais j'insiste sur ce point, car c'est évidemment pour nous l'un des points centraux.
Lors de son audition à huis clos, dont je ne pourrai pas révéler ici toute l'étendue, la directrice du renseignement, Mme Françoise Bilancini, a indiqué, ainsi qu'elle le faisait dans sa note du 5 octobre, qu'à son arrivée en fonction en 2017 il a fallu d'une certaine façon réorganiser et professionnaliser la DRPP.
Vous étiez en fonction en 2015, avant donc que cette instruction ne lui soit donnée par votre successeur, le préfet Michel Cadot. À vos yeux, qu'est-ce qui nécessitait une réorganisation au sein de la DRPP ?