Ce qui nous interpelle, c'est qu'il s'agit d'un service de renseignement. Or un agent de ce service de renseignement se convertit à l'islam. C'est son droit, je le répète. Mais nous pouvons tout de même aller vérifier la mosquée qu'il fréquente, son imam, et nous assurer qu'il n'est pas en train de se faire « retourner » par nos adversaires, pour employer le jargon des services.
J'imagine que nos adversaires, qui ne restent pas les bras ballants, s'efforcent d'infiltrer nos services de renseignement pour savoir ce que l'on essaie de trouver sur eux !
S'il existait une procédure permettant de vérifier que quelqu'un qui se convertit, ce qui est son droit, n'est pas en train de se faire « retourner », nous aurions peut-être découvert que l'agent en cause fréquentait matin et soir un imam fiché S, ce qui aurait peut-être éveillé des soupçons.
L'absence d'une telle procédure nous gêne depuis le début. Peut-être sommes-nous de grands naïfs. Mais une telle procédure n'était-elle pas nécessaire, et, si elle n'existe pas, ne faut-il pas la mettre en place afin d'assurer un contrôle systématique ? Je le répète, il n'est pas question de stigmatiser qui que ce soit, mais d'installer une procédure qui ne relève pas que de la hiérarchie mais s'enclenche automatiquement lorsque l'on apprend la conversion d'un agent d'un service de renseignement, pour que l'on aille voir pourquoi et comment cette conversion a eu lieu.
Je suppose que ce contrôle est effectué lorsque des individus se convertissent dans certains quartiers et fréquentent certains réseaux. Pourquoi ne le fait-on pas pour des agents des services du renseignement ?