S'agissant de l'événement lui-même tel que vous l'évoquez, je ne puis que renvoyer à ce que permettra d'établir l'enquête judiciaire. Les fonctionnaires concernés, en tout cas pour certains d'entre eux, sont là pour le dire. Deux d'entre eux auraient peut-être pu parler : ils ont été tués.
La question des remontées de la ligne hiérarchique est un sujet permanent dans toutes les institutions, a fortiori dans celles qui sont à la fois de grande taille et où cette exigence de remontée hiérarchique est absolument nécessaire et doit se combiner avec ce qu'il faut de déconcentration. Mais par construction, c'est en quelque sorte un système de cliquet, et lorsque celui-ci se bloque l'échelon au-dessus ne le sait pas. Et lorsqu'on découvre – je ne parle pas particulièrement de ces situations – qu'une affaire est mal remontée, c'est toujours pour l'autorité l'occasion de dire que ça ne va pas. C'est vraiment une préoccupation permanente.
Je ne peux pas, bien évidemment, en dire plus sur l'épisode de janvier 2015. Mais cela prouve la nécessité, une fois de plus, du fonctionnement des lignes hiérarchiques et met en garde contre des visions qui veulent par trop remettre en cause les systèmes hiérarchiques et commandés au profit de systèmes totalement éclatés.