À la première question, je répondrai que seule la vérité compte. Moi, je ne la connais pas. J'espère et je pense que l'enquête judiciaire permettra de la conforter, mais je n'ai aucune raison de mettre en cause les personnes qui ont des responsabilités et qui vous disent que rien n'est remonté à leur niveau.
Est-ce fâcheux ? Oui. Est ce crédible ? Si c'est la vérité, hélas c'est la vérité.
Tout à l'heure, je vous ai dit à quel point, notamment quand on est dans la fonction de préfet de police et de manière générale dans la fonction de préfet, la question des remontées d'informations est cruciale. J'ai toujours dit à mes collaborateurs – je crois savoir me faire respecter, même si parfois on m'a reproché d'être plutôt gentil et bienveillant, ce que je revendique –, que ce qui n'est pas acceptable c'est le défaut d'information. Les seules fois où je manifestais un peu de mauvaise humeur, c'est lorsqu'une information ne remontait pas alors qu'elle devait remonter. C'est crucial. Mais si c'est le cas, c'est le cas, et la question de la crédibilité, c'est la question de la vérité. Que l'enquête l'établisse, je crois que tout le monde est en droit de le savoir.