Tout d'abord, je n'ai pas parlé des failles, au pluriel, mais d'une faille, d'une défaillance. Je ne crois pas qu'il y ait de défaillances systémiques au sein de la préfecture de police, et je vous ai dit pourquoi. Évidemment, cela n'enlève rien à cette défaillance-là, ni à la réflexion que l'on doit avoir pour adopter les dispositifs qui permettent de ne pas en avoir à nouveau. Je vous fais la même réponse : l'enquête judiciaire déterminera ce point. Deuxième réponse : vous le savez, le Premier ministre a commandé une enquête et une inspection de l'Inspection du renseignement. Ceux qui doivent en connaître le résultat le connaîtront, étant entendu que ses conclusions sont assez naturellement soumises au secret défense.
La conversion doit-elle entraîner un signalement automatique ? Je dirais que si cette conversion s'accompagne d'éléments symptomatiques, d'un repli sur soi, de symptômes de radicalisation, rien n'empêche aujourd'hui de faire un contrôle, un criblage. Dans le cadre de la préfecture de police, cela incombe à la direction du renseignement. Je crois que cela vous a été expliqué par le préfet de police, et sans doute par Mme Bilancini.
A-t-on élaboré une procédure pour les personnels de la préfecture de police en cas d'attentat en son sein ? Il existe une procédure sur la manière de réagir en cas d'événements graves et les policiers y sont formés. En revanche, pendant que j'étais directeur des ressources humaines, je n'ai pas eu connaissance d'une procédure particulière, interne à la préfecture de police, concernant le risque attentat. Peut-être y en avait-il une ; mais je n'en ai pas le souvenir. Néanmoins, les policiers, notamment après les attentats de Charlie Hebdo et plus encore du Bataclan, ont été formés et sont toujours formés à la survenue d'événements graves, type attentat. Cette formation concerne l'ensemble des policiers de la préfecture de police, tout comme les policiers en province sous l'autorité du DGPN.