Je n'arrive pas à comprendre que dans un service de renseignement, lorsqu'on apprend qu'un agent se convertit, il n'y ait pas automatiquement un contrôle pour voir comment et par l'intermédiaire de qui cet agent s'est converti – et je ne parle pas de radicalisation. Parce que des gens qui se convertissent et qui seraient éventuellement manipulés par des réseaux islamistes pour aller chercher des informations au cœur d'un service de renseignement, ne vont pas arriver avec des attitudes, des comportements, des attributs vestimentaires qui vont les faire remarquer. Ils vont être un peu plus intelligents que ça et arriver discrètement.
Je ne comprends pas que, ni avant ni depuis, dans un service comme celui-là, on ne soit pas attentifs au fait que nos adversaires puissent essayer d'être en train de retourner nos agents. C'est l'ambition de tout service de renseignement que d'essayer d'en infiltrer un autre. Si l'on avait mis en place ce simple contrôle, on aurait constaté que Mikaël Harpon fréquentait matin et soir un imam lui-même fiché S. Et là, peut-être qu'on se serait dit qu'il y avait un souci. Je ne comprends pas que la procédure ne soit pas mise en œuvre. Il ne s'agit pas de discriminer ni de stigmatiser nos concitoyens de confession musulmane, mais juste de vérifier s'ils ne sont pas l'objet d'une opération de retournement.