Intervention de Marine Le Pen

Réunion du mercredi 20 novembre 2019 à 16h05
Commission d'enquête chargée de faire la lumière sur les dysfonctionnements ayant conduit aux attaques commises à la préfecture de police de paris le jeudi 3 octobre

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarine Le Pen :

. Les précédentes auditions de la commission ont donné à certains d'entre nous le sentiment que la préfecture de police se sentait immunisée contre le risque d'entrisme ou de recrutement d'agents déjà en poste par des organisations terroristes. Or le nombre de fondamentalistes islamistes augmentant chaque année et presque chaque mois, le risque d'entrisme ou de recrutement direct, qui semble être le cas de Mickaël Harpon, à moins que l'enquête judiciaire ne démontre le contraire, est de plus en plus grand. C'est le cas au sein de la police, de la préfecture de police et de structures susceptibles de véhiculer un très grave danger terroriste, comme la RATP, la SNCF, voire d'autres. Estimez-vous les procédures aujourd'hui mises en œuvre – qui nous apparaissent assez proches de l'amateurisme –, suffisamment rigoureuses et sérieuses face à l'aggravation du risque d'entrisme ou de recrutement dans des secteurs extrêmement sensibles ?

Un de nos collègues vous disait que l'on avait le sentiment d'une ambiance familiale, si bien qu'on aurait pu vouloir traiter un cas d'apologie du terrorisme impliquant un agent chargé de l'entretien du matériel informatique, lié non seulement au renseignement de la préfecture de police mais aussi à une lutte plus vaste contre le fondamentalisme islamique, sans dépasser la hiérarchie immédiate sur le mode : « on va régler cela entre nous ». Considérez-vous les procédures suffisantes aujourd'hui? Une institution extérieure ne devrait-elle pas être chargée de la surveillance, de la vérification et du criblage des risques potentiels de radicalisation, sachant que, dans toute structure humaine, il est difficile de compter sur l'un ou sur l'autre pour faire le signalement d'un collègue, de peur de dénoncer quelqu'un ou des agissements qui ne se révéleraient pas coupables ? Le sentiment d'appartenance à un espace privilégié, un entre-soi où on ne se dénonce pas les uns les autres, semble être particulièrement fort à la préfecture de police. Selon vous, quelle forme cette structure extérieure devrait-elle prendre et qui devrait en être chargé ?

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