. C'est plus qu'une observation. Vous n'avez pas tort de nous inviter à nous interroger sur la pertinence du modèle à l'échelle territoriale. Je pense que ce modèle d'organisation est pertinent. Il a été positionné sur une agglomération dense et continue, qui dépasse les quatre départements de Paris et de la petite couronne. Une unité de commandement coordonnée s'impose et il convient de s'interroger sur les zones où un important déploiement a été réalisé ces dernières années. Dans ces zones qui se sont urbanisées en deuxième couronne, nous avons connu quelques cas d'attaques contre des policiers, par exemple, à Magnanville. La question se posera sans doute un jour, mais le modèle doit d'abord être bien relié au niveau central et non être centralisé en étant dirigé par l'administration centrale, à moins de fusionner toutes les directions, ce qui ne serait pas raisonnable.
Ensuite, nous avons commencé à le faire en élargissant le périmètre aux aéroports, qui constituent une source non négligeable de risques potentiels. Enfin, nous avons coordonné la transmission des informations par les collègues des départements de la grande couronne au moyen de systèmes intégrés et de réunions assez régulières qui pourraient être formalisées plus fortement. Mais nous n'en sommes pas au point d'intégrer une structure nouvelle, qui serait en quelque sorte une préfecture de police à l'échelle régionale. Il faut bien une échelle de travail pertinente pour un territoire de 12 millions d'habitants, avec des milliers de personnes suivies, soit dix fois plus que dans n'importe quelle autre région, ce qui rend l'extension peu raisonnable à court terme. Une sécurisation des règles de partage des informations et une surveillance de leur bon fonctionnement permettront davantage de faire encore progresser le système à l'échelle régionale.