Sans aller jusqu'à la fusion, il faudrait trouver un habile dispositif pour satisfaire à la fois l'ancien préfet de police qui m'a précédé et ceux qui ne sont pas enclins à accueillir le renseignement territorial au sein de la DGSI ou, en d'autres termes, pour que tout ce qui relève de la sécurité intérieure, puisque c'est la dénomination retenue aujourd'hui, soit en effet sous l'autorité de la DGSI. Je vous ai indiqué tout à l'heure en réponse à l'une de vos questions que, dans le domaine de la sécurité intérieure, je ne recevais jamais d'instructions du préfet de police, sa seule demande étant que je balaie les objectifs au cours de la réunion hebdomadaire sur le terrorisme. Pour en revenir à notre sujet, je m'en suis ouvert il y a quelques années à l'un des trois préfets de police sous l'autorité desquels j'ai exercé, et celui-ci ne voyait là aucune remise en cause de son autorité. Ce qui intéresse le préfet de police de Paris, c'est de recueillir les informations émanant de ses services, et pas obligatoirement de piloter ces derniers. En petite couronne, c'est-à-dire dans le Val-de-Marne, en Seine-Saint-Denis et dans les Hauts-de-Seine, il y a un service territorial de sécurité intérieure qui dépend de Levallois et sur lequel le préfet n'a aucune autorité. À Roissy se déploie également un important dispositif de sécurité intérieure.