Je n'en ai pas le souvenir.
Un dispositif est toujours perfectible. Je ne m'explique pas la façon dont ces agents ont agi, mais le juge d'instruction saisi de l'affaire, Jean-François Ricard, avec lequel j'ai eu l'occasion de collaborer lorsqu'il était au pôle antiterroriste, aura peut-être des éclaircissements à apporter sur les raisons pour lesquelles l'information n'est pas remontée. Le préfet Cadot l'a rappelé, plusieurs fonctionnaires auraient tu leur inquiétude, mais le meilleur des dispositifs n'aurait pas pu empêcher cela. Je vais m'appuyer sur une triste actualité pour illustrer mon propos : le chauffeur d'un poids lourd de plus de cinquante tonnes s'est engagé sur un pont qui ne pouvait en supporter que vingt, malgré les panneaux, et en dépit, peut-être, des instructions de son employeur, ce qui a entraîné un tragique accident. La solution serait-elle de placer un gendarme à l'entrée du pont pour arrêter les convois non autorisés ? On peut toujours aller plus loin, mais on ne pourra jamais complètement se prémunir contre la défaillance, la lâcheté ou le manque de discernement d'une personne.