Madame Louis, je vous invite à interroger de manière plus approfondie le directeur départemental du renseignement territorial qui viendra témoigner devant la commission d'enquête. Chronologiquement, la surveillance approfondie de cet imam a débuté lorsqu'il était dans la mosquée Foi et unicité à Sarcelles, alors qu'il avait commencé son activité à la mosquée Salam de Montmagny, plusieurs années auparavant, sans avoir été identifié pour aucune raison particulière. En enquêtant, on constate que ce n'est pas la première fois qu'il tient, de manière plus ou moins cachée, à un public relativement restreint, des propos plus durs. Son attitude se confirme à la mosquée Foi et unicité de Sarcelles, sans que ses propos ne fassent scandale. Sous réserve de ce que vous précisera le directeur du renseignement territorial, c'est une tonalité vindicative, de tendance salafiste, qui est assez fréquente mais qui ne permet pas de caractériser un propos de radicalisation active, d'appel au djihad ou antirépublicaine. Il fait partie des gens que le service du renseignement suit régulièrement. Ce suivi n'était pas si ancien, mais il était effectif.
Concernant la limite, vous avez évoqué l'expulsion de Marseille. En l'occurrence, c'est la limite du droit vis-à-vis d'un parent d'enfant français.