Vous nous dites que les conversions des membres de services de renseignement font l'objet d'une enquête. Or la conversion de Mickaël Harpon, qui est intervenue à l'occasion de son mariage, était connue de tout le monde, y compris de la direction des ressources humaines. Pourtant, elle n'a pas fait l'objet d'une enquête et je crois savoir qu'il a été à nouveau habilité secret défense. Force est de constater une double carence : l'absence d'enquête lors de sa conversion, qui aurait dû être déclenchée du fait de son appartenance à un service de renseignement, et l'absence d'enquête au moment de son habilitation secret défense. Sa conversion n'est pas problématique en elle-même, mais elle crée un risque, celui d'être manipulé par des personnes radicalisées qui le pousseraient à commettre un attentat terroriste. Je constate donc, par deux fois, une carence majeure. Vous nous indiquez que des contrôles supplémentaires ne seront pas instaurés à l'avenir, car il en existe déjà ; mais à deux reprises au moins, la conversion de Mickaël Harpon n'a entraîné aucune enquête. Si une telle enquête avait été effectuée, elle se serait intéressée à l'endroit où Mickaël Harpon pratiquait sa foi et aurait su qu'il se rendait deux fois par jour aux prêches d'un imam fiché S.