La DRPP ne fait pas partie des services de renseignement du premier cercle. Les règles de sécurité qui s'imposent à elle sont sans doute moins drastiques qu'à la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) ou à la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). Je connais mieux la DGSI pour avoir exercé des responsabilités à la direction de la surveillance du territoire (DST), dont elle est en partie issue et qui n'était pas connue pour plaisanter avec sa sécurité interne – l'ambiance était même un peu suspicieuse. À la DRPP, la sécurité interne a pu connaître quelques lacunes. Précisons toutefois que Mme Bilancini, depuis qu'elle a pris la tête de cette direction, il y a plus de deux ans, a pointé cette forme de légèreté et a entrepris d'y remédier – je me souviens très bien qu'elle a évoqué ce fait devant moi. Je ne suis pas juge de la situation dans laquelle elle a trouvé ce service mais je puis formellement attester qu'elle a très bien pris en compte cet enjeu, même si repasser tout le personnel au crible est extrêmement lourd du fait des problèmes capacitaires. Elle a noué une convention avec la DGSI, non pour lui demander de procéder directement à l'habilitation des agents de la DRPP mais pour se caler sur sa procédure d'habilitation, plus rigoureuse. Visiblement, cela n'a pas suffi.