Votre propos liminaire était clair : vous avez parlé de failles, de dysfonctionnements, de procédures, d'anonymat – à plusieurs reprises – et d'entretiens préalables. Vous avez également parlé du « haut du spectre », soit 3 200 personnes suivies, et du « bas du spectre ». Nous avons évalué un peu plus tôt le nombre de fréristes et de salafistes à 100 000 environ en France. Ne pensez-vous pas qu'il est urgentissime de trouver un moyen d'élargir le spectre, même s'il est facile de dire « il faut, y'à qu'à » ? Vous l'avez dit précédemment, les personnes ayant commis des attentats étaient soit dans le spectre, soit en dehors, inconnus des services. Qu'est-ce que cela signifie ? Elles sont soit dans le spectre, soit en dehors : je n'ai pas très bien compris à quoi correspond la troisième possibilité. La question est de savoir comment faire pour augmenter la grandeur du spectre, puisque nous n'avons pas le choix : il y a forcément des failles. Je rappelle que nous comptons plus de 263 victimes de djihadistes en France.