J'ai la conviction absolue que les failles sont structurelles et, au terme de centaines d'heures d'auditions, c'est le mot « amateurisme » qui paraît presque être de mise. Dans vos propos, le terme « radicalisation » revient en permanence. Mon sentiment, c'est qu'il y a aujourd'hui un triptyque islam politique-radicalisation-terrorisme. La réalité, c'est que l'islam politique n'est pas compatible avec la République. La burqa, la charia, la peine de mort… rien de tout cela n'est compatible avec la République, et ce que nous avons ressenti, particulièrement lors des auditions à huis clos, c'est que, souvent, les fonctionnaires sont perdus parce qu'il y a pas un protocole d'action clair au sujet de la radicalisation. Plusieurs fois, il a été fait état devant nous du danger du passage à la violence ; c'est cela la réalité, mais si on en est là, c'est déjà trop tard. Le problème, c'est que la frontière entre les trois composantes de ce triptyque est souvent ténue. L'islam politique est à mon sens le danger numéro un pour la République puisque l'on décompte, hélas, 280 morts dus au terrorisme en France et que ce terrorisme, contrairement à ce que l'on constate en Allemagne ou dans d'autres pays, est à 100 % un terrorisme islamique. Dans ce contexte, ne pensez-pas qu'il faudrait tout simplement refuser l'habilitation à tout fonctionnaire de police adepte de l'islam politique et durcir les critères pour faire en sorte qu'aucun fonctionnaire de police n'en soit adepte ?