S'agissant de la rupture du suivi de M. Saïd Kouachi, ce n'est pas un article de presse qui l'a pointée, c'est une commission d'enquête parlementaire, après l'audition sous serment des protagonistes. Les auditions auxquelles nous avions procédé à l'époque en font foi.
Vous avez rappelé le cœur de la difficulté apparue à l'époque : une écoute qui bornait à Reims, et qui ne relevait donc plus de la zone territoriale de la DRPP. La question se pose. L'information a peut-être été diffusée entre les deux services. Nous ne l'avions pas établi très clairement. Nous avions en tout cas pointé cette difficulté.
Je vous félicite pour la création de l'EMAP, qui marque un grand progrès. Mais l'exigence de coordination souligne les failles de la coordination précédente. À mon sens, plus les organisations sont centralisées, moins l'exigence de coordination s'impose. Quand apparaît une nécessité de coordination, cela tient souvent au fait que, précédemment, un manque de coordination s'est produit.
Un travail a été mené depuis 2015 pour augmenter les standards de protection. Nous avons fait face à une situation nouvelle, inédite par son ampleur, par sa violence et par sa brutalité. Les organisations se sont donc adaptées.
Mais, personnellement, je considère que, plus les organismes sont centralisés et unifiés, moins nous risquons de rencontrer ce type de difficulté.