Je voudrais évoquer la gendarmerie, dont on parle peu.
Des dispositifs existent aussi en son sein, qui s'intègrent dans un système de signalement et de traitement des cas de radicalisation. Un certain nombre de cas ont ainsi fait l'objet de signalements et d'un suivi. Ce phénomène est globalement stable dans la gendarmerie depuis 2015, avec 35 à 40 signalements par an – et des « pics » enregistrés après chaque attentat. Au total, 28 signalements ont été transmis au dernier trimestre 2019, sur les 240 signalements traités depuis 2013. Il s'agit bien de signalements et de suspicions de radicalisation, ce qui ne vaut pas radicalisation.
Un suivi plus global est également effectué au niveau des saisines de l'EMAP, relatives au criblage des agents publics au sens large. Il me semble important aussi d'avoir cela en tête. Depuis l'attentat du 3 octobre 2019 – je crois que ce chiffre n'a jamais été donné, mais il me semble utile de le communiquer –, l'EMAP a été saisi de 287 signalements relatifs à la radicalisation d'agents exerçant dans les différentes missions de sécurité, de défense ou de souveraineté dont nous avons parlé. Et tous font l'objet d'un examen.