Le nombre de lettres de sélection actuellement recensées oscille, suivant les années, entre 250 et 300. En parallèle, le taux de sélection s'établit à 10 %. L'idéal serait de le porter au niveau de celui de l'ANR, à 20 % : pour cela, il faudrait multiplier par deux le budget de financement.
Ce ne serait toutefois pas suffisant. Comme indiqué dans un communiqué de presse en date du 8 juillet, l'ANSES a été à l'initiative d'un grand projet de partenariat européen – Horizon Europe –, destiné à améliorer l'évaluation des risques liés aux substances chimiques. L'ANSES assurerait la coordination dudit projet, avec un volet dédié au biomonitoring et un volet dédié à la toxicologie.
Si le budget européen est maintenu, l'appel à projets sera lancé au 1er janvier 2021, en vue d'un démarrage, dès 2022, du projet retenu, et cela pour une durée de sept ans. Ce dernier, qui devrait réunir plusieurs dizaines de partenaires, devrait mobiliser un budget de 400 millions d'euros : son lancement nous permettrait de démultiplier les moyens européens de recherche en lien avec l'évaluation des risques chimiques.