La responsabilité de l'eau potable relève des ARS et du ministère de la santé. La direction de l'eau et de la biodiversité est en charge de la qualité des eaux superficielles et souterraines, ainsi que des milieux aquatiques.
Les résidus médicamenteux sont suivis au titre du plan Micropolluants dont l'objectif ne consiste pas à mettre en place des technologies permettant de filtrer, en sortie de station d'épuration, pour récupérer les substances médicamenteuses et les pesticides. La philosophie de ce plan réside dans la prévention en mobilisant tous les acteurs. Un appel à projets de 10 millions d'euros a été lancé pour les collectivités s'associant à la recherche afin de mettre en place une surveillance très poussée des résidus, ainsi qu'une traçabilité permettant de remonter aux origines des pollutions et de contacter les pollueurs.
Je vous ai apporté un exemplaire du plan Micropolluants qui détaille le travail effectué avec des villes modèles comme Strasbourg et Bordeaux qui ont effectué un travail considérable visant à réduire la pollution en amont, notamment avec les hôpitaux, concernant les médicaments.
En revanche, la pollution domestique reste très problématique et nous disposons de peu de leviers d'action. Le choix a été fait de travailler en amont, sur la prévention, pour réduire la pollution à la source car les Suisses, qui avaient mis en place des techniques de membranes de filtration permettant de stopper toute substance chimique, ont constaté que les poissons mourraient de faim. La matière organique est nécessaire au développement de la vie. Il en est de même pour les plantes qui ont besoin de nitrates. Un minimum de matière organique est donc indispensable pour que la vie trouve son équilibre. Par conséquent, la priorité consiste à réduire à la source et à modifier les pratiques.