Nous avons identifié plusieurs PRST ayant des actions très intéressantes : Pays de la Loire, Nouvelle-Aquitaine et Auvergne-Rhône-Alpes. Ces régions innovent vraiment et font un bon travail partenarial.
Il est important que les institutions apprennent à travailler ensemble de manière permanente, sans que ce soit lié à des relations entre les personnes, au niveau national également. Dans ces trois régions, nous constatons une vraie synergie, un vrai travail de collaboration sur des projets précis.
Nous essayons par définition d'être réactifs à une crise lorsqu'elle éclate. Cela ne fonctionne pas si mal, sous l'égide du préfet, pour les services de l'État, par l'intermédiaire des commissions opérationnelles de crise. Par exemple, pour l'accident de Lubrizol qui a donné lieu à de nombreux rapports, par vos soins et par l'inspection générale entre autres, tous les services se sont mobilisés tout de suite. Les résultats ont certes été inégaux mais notre responsable départemental et la DIRECCTE ont été immédiatement mobilisés. Ils ont dû demander à être associés à toutes les démarches. L'inspection du travail a été présente dès le lendemain, notamment pour vérifier les conditions d'intervention des intervenants, discrètement, sans gêner les processus, sans se mettre en danger et sans mettre en danger les autres. Nous sommes rapidement intervenus, sur l'amiante en particulier, puisque, lorsque le toit a explosé, des débris d'amiante ont été répandus un peu partout. Nous avons très rapidement élaboré un plan de retrait pour permettre au processus de prévention de se dérouler.
Dans une gestion de crise, il faut que les relations soient prévues. Ce n'est pas encore le cas partout, mais chacun doit savoir ce qu'il doit faire, un peu comme dans les plans de continuité d'activité.
Nous faisons certes des plans de sécurité, pour la sécurité nucléaire, pour les inondations… mais il reste certainement des marges de progrès. Il faudrait que quelqu'un actualise en permanence ces plans de gestion de crise, dans chaque institution. Le problème est que, lorsque l'accident ou la crise survient, il se peut que les responsables soient partis, que les réflexes soient perdus. Il faut mieux capitaliser sur cette question. Frédéric Tézé le sait bien puisqu'il organise régulièrement à la DGT des réunions de prévention des accidents nucléaires, mais les réflexes se perdent dans le quotidien. Il faut donc mieux capitaliser, modéliser.
Dans le cas de Lubrizol, les services du Premier ministre ont pris les choses en main et ont coordonné les administrations centrales. La DGT a été présente à toutes les réunions de crise et a agi en soutien de la DIRECCTE sur toutes les questions de santé et de sécurité, pour le retrait de l'amiante et pour le maintien de l'activité partielle de l'entreprise.
Je souligne que, grâce aux relations institutionnelles que nous avons en particulier avec l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris), nous avons pu mettre les services de l'Ineris en appui de la DIRECCTE.