J'ajoute que nous voyons émerger au niveau européen une série de questions qui concernent l'océan, la santé des océans et la santé humaine. L'initiative SOPHIE est un excellent exemple d'une structuration de la communauté européenne et de la définition d'une feuille de route qui permettent de dire quels sont les grands sujets qui peuvent être traités à l'interface entre océan, santé de l'océan et santé humaine. Au sein de l'Ifremer, nous commençons à afficher des thématiques du type « mer et santé ». Les Occitans et le site de Montpellier s'y intéressent, mais cette question est surtout portée à Nantes pour des raisons historiques liées au dispositif de l'Ifremer, parce que c'est là que se trouvent les laboratoires adéquats.
Par ailleurs, toute une série de projets européens passés ou en cours ont traité des questions de santé des eaux. Nous avons accueilli l'an dernier à Brest la conférence de fin d'un projet européen majeur, VIVALDI, qui portait sur la santé des mollusques. Il est impossible de regarder la santé des mollusques sans étudier de façon un peu générale la qualité des eaux et de l'écosystème. L'Ifremer était coordonnateur du projet VIVALDI et avait donc structuré la communauté scientifique autour de cette activité, avec une dizaine de pays parties prenantes.
Un autre projet, nommé VEO, vient de démarrer. Il s'agit d'un observatoire polyvalent des maladies infectieuses émergentes. Nous n'en sommes pas le coordonnateur, mais nous en sommes partie prenante. À l'occasion du démarrage de ce projet, juste après le début du confinement, nous avons fait des travaux pour vérifier l'absence du coronavirus SARS-CoV-2 dans les eaux marines et dans les mollusques. Il s'agissait de vérifier l'absence de danger à aller en mer, que ce soit pour des raisons touristiques ou professionnelles.
Nous pourrions ainsi présenter de nombreux projets sur les questions sanitaires et les questions de santé de l'environnement au niveau européen.