Intervention de François Houllier

Réunion du mercredi 7 octobre 2020 à 17h00
Commission d'enquête sur l'évaluation des politiques publiques de santé environnementale

François Houllier, président-directeur général de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) :

De façon générale, j'ai indiqué que nous inscrivons notre politique dans une perspective de science ouverte et de développement durable. Qui dit science ouverte, dit développement des sciences participatives, qui peuvent amener des citoyens à contribuer à des projets de recherche aux côtés des chercheurs professionnels, dont ceux de l'Ifremer, à égalité de droits et de devoirs, même si chacun n'a pas les mêmes compétences et les mêmes talents. Cela fait partie d'une politique générale qui nous amène à avoir des projets dits de « sciences participatives ». Nous en avons notamment sur l'océan profond, comme sur les microalgues dans l'Atlantique.

Même si cela ne répond pas à vos questions sur la santé environnementale, je sors d'un événement organisé par la fondation Dassault Systèmes, l'Office national d'information sur les enseignements et les professions (Onisep), le rectorat de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA), la direction du numérique de l'Éducation nationale et le réseau Canopé. Nous montons actuellement un corpus d'outils numériques à visée pédagogique pour les enfants des collèges. Nous le testons en région PACA et nous l'étendrons ensuite à l'ensemble du territoire national. Ce projet vient d'être lancé, à quatorze heures trente, à Vélizy.

Ce n'est pas vraiment de la science, c'est plus de la médiation scientifique. Six axes sont traités, dont l'un porte sur la restauration écologique. Par exemple, nous voyons des enfants se servir d'imprimantes 3D afin de créer des récifs artificiels, qui peuvent ensuite être mis en place là où cela est utile. L'Ifremer a déjà commencé à le faire dans la rade de Toulon, pour étudier comment favoriser le retour de certaines espèces en leur fournissant des habitats. Nous transportons donc dans le contexte de l'Éducation nationale des actions que nous menions déjà. Ce projet contient également un axe sur la pollution. Il s'agit dans cet exemple d'intervenir au niveau du collège, l'idée étant ensuite de passer au niveau du lycée. La fondation Dassault Systèmes est très portée sur le numérique et la 3D, mais nous pouvons imaginer de faire le même type d'actions dans d'autres circonstances.

J'ai un autre exemple d'action participative, qui ne concerne pas directement les élèves. Un des navigateurs solitaires de la course Vendée Globe embarque des filtres pour détecter des microplastiques dans des endroits improbables, rarement traversés du sud de l'océan Pacifique. Comme le montre cet exemple, nous menons de multiples initiatives en direction des jeunes ou des moins jeunes pour acquérir des données intéressantes. D'autres actions permettent une activité plus proactive : ainsi, ce que nous faisons avec les jeunes en Méditerranée relève davantage de la restauration que de l'observation. Les jeunes qui ont témoigné ont eu des retours plutôt positifs. Le sujet les intéresse et le fait de travailler avec des professionnels et d'apprendre autrement leur paraît tout à fait positif.

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