Ce sont rarement des actions de nettoyage de l'océan. Dans l'environnement marin, la chlordécone a une durée de vie assez longue. Les actions que nous menons à l'Ifremer visent à caractériser le danger et le risque. Elles visent aussi à assurer la maîtrise de ce risque par des recommandations de non-consommation du poisson, de fermeture de zones de pêche. Il peut même s'agir d'accompagner la puissance publique dans la mise en œuvre des plans d'adaptation des flottilles, dont l'objectif est de permettre aux populations d'aller pêcher sur des zones plus éloignées que celles où elles pêchent habituellement avec des petites flottilles. Les contaminations dans ces zones seraient moindres voire non détectables.
La recherche, pas uniquement à l'Ifremer et pas majoritairement à l'Ifremer, essaie de trouver des solutions de nettoyage en s'appuyant sur des moyens technologiques ou biotechnologiques, mais cela reste actuellement expérimental. Ainsi, sur les plastiques, la presse parle régulièrement d'actions de nettoyage de l'océan, et il y a débat un peu critique sur l'efficacité de ces actions, et notamment sur le risque de ramasser en même temps que le plastique toute la biologie qui l'accompagne, ce qui engendrerait des déséquilibres dans les écosystèmes. Il reste de nombreuses questions et, à ma connaissance, nous n'avons rien de bien probant.