Non. Ces interactions sont à l'initiative de la DGPR. Si nous pouvons également susciter des échanges plus informels avec nos collègues, ces réunions sont organisées par la DGPR.
Quant au partage des pratiques en santé-environnement avec les directions régionales, les ARS et le conseil régional, l'ARS est très impliquée dans le PRSE, à la fois dans le copilotage, par une personne déléguée, et dans la conduite de différentes actions, lesquelles comptent au nombre de celles avançant bien dans notre PRSE. Vous comprendrez que la période n'est pas propice à l'implication de l'ARS. Néanmoins, cette période particulière mise à part, l'ARS s'implique fortement, peut-être parce que cela relève davantage de son cœur de métier. Ils sont en tout cas très investis.
Au sein de la DRIEE, différents services sont porteurs d'action. Nous avons également d'autres sujets de santé-environnement, au sens propre, tels que le plan de protection de l'atmosphère, porté par le service « énergie climat ». Ce sujet n'est pas inclus dans le PRSE, car il est lui-même très conséquent. D'autres directions régionales sont investies.
En Île-de-France, les directions « métiers » s'impliquent également dans des actions : la DRIHL pour le logement, la direction régionale et interdépartementale de l'équipement et de l'aménagement (DRIEA) pour l'aménagement, la direction régionale interdépartementale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (DRIAAF) pour l'agriculture. Par exemple, la DRIEA s'implique dans des actions concernant les liens entre aménagement et santé et le développement d'un urbanisme favorable à la santé.
Tout réside dans l'animation et le portage de ces actions. Quand un pilote est dynamique et motivé, cela fonctionne très bien. Quand une rupture existe entre un porteur d'action qui part et un porteur d'action qui arrive, ce travail de pilotage est nécessaire. J'ai le sentiment que, selon les régions, le sujet est diversement porté par les préfets ou les secrétaires généraux aux affaires régionales. Pour cette raison, l'implication est très variable en fonction des régions.
En revanche, les interactions sont beaucoup moins nombreuses avec le conseil régional. Je ne serais pas capable d'en dire la cause. En vue de cette audition, j'ai essayé d'en comprendre la raison. J'ai retrouvé un échange entre mon administration et le conseil régional, la DRIEE ayant proposé différentes options. Le conseil régional avait le choix entre s'impliquer dans le copilotage politique (dans un schéma à trois avec l'ARS) ou, plus simplement, s'impliquer dans le copilotage d'actions thématiques sur des sujets d'intérêt pour lui. Ce dernier choix de s'impliquer seulement dans quelques actions a prévalu. Concrètement, nous avons des échanges occasionnels sur le sujet. Je me souviens, par exemple, d'un échange sur les liens entre biodiversité et santé. Néanmoins, en Île-de-France, ce sont des sujets qui restent malheureusement très limités.
Les spécificités de l'Île-de-France sont fortes. Je ne vous décrirai pas l'Île-de-France, que vous connaissez. Plusieurs éléments peuvent avoir un impact sur la santé.
Tout d'abord, l'Île-de-France compte une forte densité de population, ce qui signifie des nuisances potentielles, comme les nuisances sonores qui sont plus fortes chez nous qu'ailleurs.
Ensuite, la région possède des réseaux de transports très denses et situés à proximité des habitations, comme les transports routiers qui sont une source majeure de pollution.
Enfin, l'Île-de-France dispose d'un tissu industriel, historique, s'étant plutôt déplacé vers les départements de grande couronne mais restant important, même s'il l'est moins que dans des zones comme la vallée du Rhône ou la zone de l'Étang de Berre près de Marseille.
Par ailleurs, les anciens sites pollués constituent une préoccupation un peu plus prégnante en Île-de-France qu'ailleurs. Cela s'incarne, à travers le PRSE, dans des projets de diffusion de recommandations sur le jardinage en milieu urbain. En moyenne, si vous habitez dans un département rural, vous avez assez peu de chances qu'il y ait eu une activité polluante sur ou à proximité de votre jardin potager. Si vous habitez dans la petite couronne, les chances sont beaucoup plus fortes, de nombreuses activités industrielles anciennes ayant pu causer des pollutions, qui peuvent être suivies par les services de l'État.