On parle d'obésité, ce qui est déjà une bonne chose, et on en parle comme une maladie, ce qui est assez rare. Cette épidémie de Covid-19, parallèle à l'épidémie d'obésité, nous conforte aujourd'hui dans notre idée – partagée par tous les chercheurs – : il faut traiter l'épidémie comme une maladie et en parler. Surtout, il faut essayer de rétablir la vérité et d'effacer toutes les idées reçues. Dans le grand public, l'idée est répandue que la graisse est produite par les calories. Ce n'est pas le cas ! Aujourd'hui, nous savons très bien que les obésogènes forment de la graisse sans calories. Aux États-Unis, qui sont en pointe car 30 % de personnes y souffrent d'obésité, une étude a eu lieu afin de comparer, grâce à une cohorte de patients suivis pendant quarante ans, une alimentation locale non transformée et, à calories égales, une alimentation transformée. Cette étude a montré que la prise de poids était entièrement différente, du fait des additifs et de la transformation des aliments. Ce ne sont pas les calories en elles-mêmes qui ont provoqué la prise de poids. Il faut donc sortir de ces idées reçues.