Intervention de Agnès Maurin

Réunion du mercredi 21 octobre 2020 à 17h00
Commission d'enquête sur l'évaluation des politiques publiques de santé environnementale

Agnès Maurin, directrice de la Ligue contre l'obésité :

Ce que nous savons des politiques publiques de santé-environnement, c'est qu'elles ne traitent pas du tout de l'obésité. À aucun moment, l'obésité n'est considérée comme une maladie dont les causes sont environnementales. Il est vrai, comme nous l'avons expliqué, que la recherche est assez récente : on a commencé à parler des cancérogènes dans les années 1990, et les obésogènes ont commencé à être évoqués en 2003. Pour le moment, on ne parle donc pas du tout d'obésité dans les politiques environnementales. Notre volonté est, premièrement, que l'obésité y entre.

Deuxièmement, nous souhaitons que les obésogènes fassent l'objet d'un traitement particulier, car les risques sont majeurs, peut-être encore plus importants que les autres. Je vous ai parlé aujourd'hui de sept millions de Français touchés, mais la dernière enquête épidémiologique nationale sur le surpoids et l'obésité ( ObEpi) a eu lieu en 2012. Nous sommes en train d'en produire une nouvelle version et nous publierons les chiffres dans un mois : les sept millions sont dépassés. Tout cela a lieu dans une grande indifférence.

Au sujet de l'alimentation, le nutriscore a été lié à l'obésité. Nous préférerions que les produits soient étiquetés avec les obésogènes qu'ils contiennent. Nous souhaitons qu'il existe un recensement des usages des obésogènes, qu'une information sur les bonnes pratiques soit diffusée et que des mesures incitatives soient prises pour accompagner les changements.

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