Intervention de Agnès Maurin

Réunion du mercredi 21 octobre 2020 à 17h00
Commission d'enquête sur l'évaluation des politiques publiques de santé environnementale

Agnès Maurin, directrice de la Ligue contre l'obésité :

Pour répondre à votre question sur les modèles étrangersm deux pays sont à la pointe. C'est d'une part le Canada, où il existe de vraies avancées sur la question de la grossophobie. Il y existe une grande organisation comme la nôtre, qui a trente ans d'existence, alors que la Ligue contre l'obésité, quant à elle, n'est née qu'en 2014 et que nous sommes les seuls en France à porter la parole des personnes qui souffrent d'obésité. Au Canada, un travail très conséquent a été effectué, permettant une reconnaissance. Comme dans de nombreux pays anglo-saxons, l'isolement et le rejet que nous avons décrits pour la France n'y existent pas n'existent. Notons que des équipements adaptés existent, visibles dans la rue. C'est pour cette raison que lorsque nous, Français, allons aux États-Unis, le nombre de personnes souffrant d'obésité nous saute aux yeux. La raison en est que ces personnes se déplacent dans la rue tandis qu'en France, elles sont enfermées. Hors Covid-19, on voit que les personnes souffrant d'obésité ne sortent plus et ne sont pas soignées. Nous découvrons des situations dramatiques tous les jours. Il est nécessaire de sortir ces personnes de leur isolement, et les pays anglo-saxons nous y aident.

Le Royaume-Uni est également très en pointe, notamment sur la prise en compte des patients souffrant d'obésité dans la conception des services. C'est d'ailleurs le cas pour toutes les pathologies. Au Royaume-Uni, on prend soin d'impliquer en amont le patient et les associations dans toutes les politiques – c'est particulièrement visible en ce qui concerne l'obésité. Des patients sont impliqués dans toutes les instances, notamment dans les instances hospitalières où ils sont, par exemple, présents pour l'aménagement des locaux. Cela nous aiderait bien.

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