Intervention de Sylvie Gillet

Réunion du jeudi 22 octobre 2020 à 9h30
Commission d'enquête sur l'évaluation des politiques publiques de santé environnementale

Sylvie Gillet, responsable du pôle biodiversité et santé-environnement et responsable de la communication de l'association française des Entreprises pour l'Environnement (EPE) :

Je comprends votre interrogation et votre scepticisme, Mme la présidente, à l'idée que les mots demeurent une simple communication. Or les mots sont opposables. Ce que les entreprises disent s'impose ensuite à elles.

Je vous invite à lire les encadrés rédigés par les entreprises, que nous avons supervisés pour qu'ils soient très pragmatiques. Je pourrais vous présenter ces actions dans le détail, comme je les présente à des étudiants ou à l'agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), mais cela prendrait des heures. Je vous invite donc à lire les encadrés pour comprendre comment la SNCF a réduit sa pollution de l'air et de l'eau ; comment BNP Paribas a pris l'initiative d'un pledge pour bannir le financement des industries du tabac ; comment EDF incite les foyers à la rénovation énergétique des bâtiments, qui a de réels effets sur la santé ; comment Engie a mis en place un processus pour réduire le risque de salmonellose dans les circuits d'eau potable ; comment Renault a identifié très en amont les substances sensibles afin de les éliminer ; comment La Poste a mis en place une offre logistique pour réduire les pollutions atmosphériques et les nuisances sonores ; comment Michelin a réussi à concilier la sécurité de ses salariés et le déploiement d'une politique de santé environnementale ; comment RTE a développé un MOOC sur les risques inhérents aux champs électromagnétiques.

Une controverse ne s'éteint jamais et aujourd'hui, les entreprises ne peuvent plus se vanter de tout bien faire, car la société civile les attend au tournant.

Sanofi et Suez ont, de leurs côtés, mis en place des actions pour réduire les micropolluants. Veolia et Total ont établi des standards de sécurité afin de protéger leurs millions de salariés dans le monde qui sont exposés à des pollutions répétées et croisées. Enfin, Vallourec explique dans son encadré comment l'entreprise est parvenue à substituer les nickels phosphates.

Ces encadrés présentent donc des actions très concrètes et précises. Au sein des commissions, les entreprises présentent des dispositifs concrets qu'elles sont en train de déployer au-delà d'un site pilote, ou sur lesquels elles souhaitent recueillir l'expérience des autres entreprises confrontées aux mêmes problématiques. Les sujets abordés concernent par exemple le passage de l'échelle française à l'échelle internationale, ou les moyens de ne pas pénaliser économiquement les entreprises mieux-disantes d'un point de vue environnemental et sociétal.

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