L'EPE a été à l'initiative, avec d'autres réseaux d'entreprises, des ONG et des scientifiques, d'une démarche d'engagement volontaire sur la biodiversité et le climat. Toutefois, la démarche est plus difficile à engager concernant la santé environnementale. Néanmoins, je voudrais attirer votre attention sur la plateforme PEPPER (plateforme public-privé sur la pré-validation des méthodes d'essai sur les perturbateurs endocriniens), créée par l'institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris) à l'issue d'une collaboration entre acteurs publics et privés, unique en Europe, afin de recenser les perturbateurs endocriniens. Plusieurs fédérations y participent, comme la Fédération des entreprises de la beauté (FEBEA) pour les produits de luxe, de même que BASF pour le secteur de la chimie.
D'autres initiatives sont lancées concernant les nanomatériaux, pour restaurer le dialogue entre entreprises, scientifiques et associations, qui peinent encore à se faire confiance au sujet de la santé environnementale. Je citerai par exemple le forum NanoRESP.
Pour ce qui est de l'EPE, nous avions lancé la charte de l'expertise privée en 2007. Elle avait été signée par toutes les entreprises membres de l'EPE, dans le but de restaurer les conditions d'un partage des connaissances scientifiques accumulées par les entreprises, car elles sont les plus à même de mener des enquêtes toxicologiques sur la composition de leurs produits. La charte contenait également l'idée d'établir un parrainage entre les experts internes des entreprises et les scientifiques externes, qui valideraient a posteriori les résultats d'enquête.
Néanmoins, vous avez parfaitement raison, Mme la présidente, de souhaiter que les entreprises agissent ensemble.