L'EPE n'a pas vocation à mener une activité de lobbying. Les fédérations professionnelles s'en chargent déjà. Toutefois, les entreprises, comme la société civile, ont besoin des pouvoirs publics, car une démarche volontaire de la part des entreprises ne suffit pas dans notre économie mondialisée. Il convient que les plans édictés par les pouvoirs publics soient lisibles et pragmatiques et restaurent la confiance entre les parties prenantes. Ils doivent être mieux pilotés. D'ailleurs, plusieurs audits ont été réalisés sur les précédents plans nationaux santé-environnement (PNSE).
Les entreprises ont besoin d'une régulation à intégrer dans leurs démarches volontaires, car celles-ci permettent de vérifier les dispositifs les plus efficaces, et de nous donner les orientations vers lesquelles nous devons tendre. Par exemple, la plateforme PEPPER, qui réunit à la fois des scientifiques, des organismes publics, des associations et des entreprises, est un exemple d'interdépendance. Il convient de créer davantage de forums et de lieux d'échange, comme l'a fait l'Anses avec son comité des parties prenantes. Tous les acteurs doivent se réunir autour de la table pour échanger.
Enfin, il est également nécessaire de favoriser une démarche de prévention plutôt qu'une démarche curative, jusqu'à présent privilégiée en matière de santé environnementale.