S'agissant de légiférer en matière d'environnement santé, il est compliqué de répondre et de se positionner de façon « binaire ». Souvent, il est difficile d'obtenir sans contraindre, mais, en matière d'environnement, les personnes ont du mal à respecter les contraintes.
Dans l'exemple précité de l'isolation, je pense que cela nous aurait largement aidés si nous avions imposé une mise en place des produits par des entreprises compétentes. Souvent, les intervenants travaillaient précédemment dans un tout autre domaine ou étaient extérieurs à notre bassin de vie ; ils venaient à la journée sans savoir correctement mettre en œuvre le matériau isolant ou ils appliquaient le mauvais matériau, ce qui ensuite pouvait avoir des répercussions sur la santé des habitants. Il conviendrait d'exiger des formations et des compétences pour les agents qui mettent ces produits en œuvre, plus que pour leurs entreprises. Les matériaux biosourcés actuels sont de très bonne qualité, à condition qu'ils soient correctement mis en œuvre. S'ils sont mal utilisés, ils ne servent à rien, voire sont néfastes.
Il convient donc d'avoir du bon sens, de la formation, de la clarté dans nos demandes, de l'efficacité et du pragmatisme. C'est ce dont nous avons besoin. En matière de loi, il faut faire le lien entre la loi, ceux qui la créent et ceux qui la mettent en œuvre sur le terrain. Je ne vois pas d'intérêt à légiférer si la loi n'est pas appliquée.