Intervention de Claude Aufort

Réunion du vendredi 30 octobre 2020 à 10h30
Commission d'enquête sur l'évaluation des politiques publiques de santé environnementale

Claude Aufort :

Les associations peuvent en outre demander des focales particulières. L'usine Rabas Protec travaille par exemple pour Airbus. Elle produit des peintures destinées aux avions et émet du chrome. Le chrome 6 étant un cancérogène recensé par l'Union européenne, les associations nous ont demandé de mener une étude. Leurs demandes sont importantes, comme l'est la vision plus globale, plus rationnelle et plus scientifique, de Santé publique France.

Néanmoins, les élus doivent également se sensibiliser. J'évoquais l'alliance des villes pour la qualité de l'air. Les élus et la sous-préfecture doivent s'emparer de ces études scientifiques, et les associations doivent trouver leur place.

Afin d'éviter une césure entre les associations et le monde des élus, nous avons formulé un certain nombre de propositions. À la demande des élus locaux, le sous-préfet a commencé ce travail, et nous allons encore le préciser. Des conférences santé-air-environnement seront organisées. Les associations doivent absolument y participer, de même que le plus grand nombre possible d'industriels. Au sein d'Air Pays de la Loire, figurent des associations, des industriels, et des institutions, comme dans tous les bureaux d'études pour la gestion de l'environnement. Nous devons également y parvenir dans notre bassin. Au-delà d'un simple rapport d'experts, la santé pourra ainsi faire l'objet d'un débat public. Nous pourrons travailler de manière nuancée et ne pas nous cantonner aux représentations des uns et des autres, qui ne sont pas toujours justes.

Nous allons continuer dans cette voie. Nous avons échangé avec un représentant du conservatoire national des arts et métiers (CNAM) travaillant sur la question des controverses publiques, notamment en matière de santé. Il ne faut pas nier ces controverses, mais nous demander comment travailler avec elles, afin d'amener le maximum d'acteurs locaux à se préoccuper des questions de santé.

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