Intervention de Maribel Létang-Martin

Réunion du vendredi 30 octobre 2020 à 10h30
Commission d'enquête sur l'évaluation des politiques publiques de santé environnementale

Maribel Létang-Martin :

La question du tabac, de l'alcool et des addictions en général a toujours été prise en compte à Saint-Nazaire, en raison des décès qu'elles provoquent. Je n'ai cependant pas dit qu'il s'agissait de la seule cause de mortalité en matière de cancers. C'est la raison pour laquelle au-delà du tabac et de l'alcool, il convient de se pencher sur la question des industries, de l'air, du trafic routier, des eaux, etc. L'ensemble de ces facteurs doit être mis en relation par des études scientifiques, soit par une étude de zone globale, et non site par site, soit par une étude épidémiologique. Ces études seront des points d'appui pour nous.

Vous avez lu dans la presse l'intervention du maire de Saint-Nazaire, président de la CARENE, ainsi que de la députée de la circonscription, et du sénateur Yannick Vaugrenard ici présent. Ils ont demandé que l'État mette en place concrètement ces deux études : l'étude de zone globale sur les divers polluants et l'étude épidémiologique.

Nous ne demandons pas à en connaître les résultats en deux ou trois mois. Les études scientifiques exigent du temps. Il n'est pas possible de disposer de résultats en si peu de temps. Les chercheurs doivent pouvoir mener leur enquête tranquillement, avec leur méthodologie. Ils nous apporteront des éléments au fur et à mesure. Nous devrons les prendre en compte. Ils interpelleront l'ensemble des partenaires : l'État, la région, l'agglomération et ses communes.

Une étude est dynamique, et c'est ce qui nous intéresse. Il faut du temps pour mener une recherche, et il faut laisser les chercheurs s'y atteler tranquillement, en toute indépendance. Nous ne leur demandons pas de nous dire ce que nous avons envie d'entendre, mais de nous expliquer ce qui se produit dans notre bassin industriel et dans notre région, parce que je pense que la problématique excède les frontières de Saint-Nazaire. Il nous a été dit, et nous le prenons positivement, que l'étude de zone globale sera menée à une échelle de vingt kilomètres par vingt kilomètres, soit quatre cents kilomètres carrés. Cela représente presque l'intégralité du périmètre de la CARENE, même s'il sera peut-être nécessaire d'aller au-delà.

Voilà notre état d'esprit. Nous ne pensons pas que nous allons pouvoir tout résoudre par nous-mêmes et à notre échelle. Les élus ont besoin de comprendre, et la population avec eux.

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