En tant que membre du directoire de FNE, je connais cette commission, puisque Agnès Popelin en est membre. Il existe une certaine complémentarité. Selon l'ampleur des signalements, nous demandons aux personnes concernées de faire un signalement auprès de la commission. Suivant la problématique, le comité de pilotage essaie d'engager des poursuites et d'effectuer le signalement en parallèle.
Nous constatons plutôt une méconnaissance de cette commission et de son accessibilité, de la part du tissu associatif ou du citoyen lambda, pour effectuer des signalements directs. L'outil FNE et « Sentinelles de la nature » est assez interactif. Il présente un aspect extrêmement visuel avec une cartographie presque en temps réel des signalements proposés et de certains suivis. Je pense que nous sommes plutôt complémentaires. Effectivement, il faut éviter les superpositions et les pertes.
La démarche de participation citoyenne commence à « infuser » dans l'ensemble des dispositifs. Nous pensons que la parole citoyenne est insuffisamment prise en compte ou légitimée en termes de savoir profane. Nos représentativités d'associations ou d'individus citoyens, au sein de certaines instances, de commissions et de groupes de travail, sont relativement modestes. Il peut aussi exister une limite dans l'expression individuelle de la société civile. Le travail qui a été amorcé mérite fortement d'être développé.
Le mouvement FNE est un réseau de bénévoles, lesquels donnent beaucoup de leur temps. Il n'est pas simple de participer à de nombreuses commissions ou réunions. La dématérialisation n'est pas toujours « accrocheuse » et il n'est pas toujours aisé d'y accéder. Des efforts de part et d'autre pourraient être fournis sur ce point.
Nous avons partagé un travail avec un groupe de recherche de l'IRSN sur l'intégration du citoyen dans les études scientifiques, qui montre un besoin d'acculturation collective accompagnant la vulgarisation, afin que le citoyen se sente légitime. Nous ne disposons pas toujours des espaces nécessaires pour exprimer ce que nous observons sur le terrain. Nous rencontrons parfois un manque d'écoute, quand des dogmes institutionnels sont en cause.