Intervention de André Cicolella

Réunion du mercredi 18 novembre 2020 à 16h00
Commission d'enquête sur l'évaluation des politiques publiques de santé environnementale

André Cicolella, président du Réseau environnement santé :

Il faut replacer la question dans le bon contexte. Lorsque nous appelons une substance « pesticide », l'espèce humaine dit que c'est un pesticide en fonction de l'usage qu'elle en fait. Les espèces vivantes ne les reçoivent pas comme des pesticides, mais, principalement, comme des perturbateurs endocriniens, des substances toxiques.

« L'effet cocktail » a été clairement démontré avec un phtalate, deux pesticides et un médicament. Par ailleurs, certains pesticides sont utilisés en agriculture biologique. C'est plutôt le type du pesticide qui pose problème, en fonction de son mode d'action, pas le fait que ce soit un pesticide.

Une réponse au problème est le développement de l'agriculture biologique. La dernière étude NutriNet parue le 9 novembre montre que le fait de consommer biologique diminue de 35 % le risque de diabète. Il faudrait regarder de plus près quelle est l'influence du bio et quelle est l'influence du mode de vie des gens qui mangent bio, mais, incontestablement, manger biologique va dans le bon sens. L'enjeu est l'alimentation ultra-transformée qui provient elle-même de cette agriculture ultra-productiviste. La contamination a lieu lors de la production agricole, du stockage et de la transformation.

Il faut promouvoir l'alimentation biologique, développer un autre modèle agricole que celui qui est actuellement dominant et pose trop de problèmes par ses impacts sanitaires et ses impacts sur l'écosystème. Nous devons nous engager dans la voie de l'agroécologie.

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