Intervention de Sandrine Josso

Réunion du mardi 24 novembre 2020 à 17h00
Commission d'enquête sur l'évaluation des politiques publiques de santé environnementale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Josso, rapporteure :

Dans cette commission d'enquête, nous constituons une cartographie des dysfonctionnements, mais nous avons aussi à cœur de proposer des pistes d'amélioration, de faire preuve de discernement et, s'agissant d'un sujet aussi sensible, de se baser sur des valeurs plutôt que sur des réactions émotionnelles.

Nous privilégions aussi une approche particulière en matière de prévention. Les facteurs environnementaux jouent en effet un rôle majeur dans le développement de certaines maladies, qui ne s'expliquent pas uniquement par des facteurs comportementaux. Il convient donc de les prendre en considération dans les politiques de prévention, notamment pour ce qui concerne l'obésité. L'épidémie de covid-19, corroborant les études sur l'obésité réalisées par l'OMS en 2018, souligne cette urgence : parmi plus de 1 million de personnes décédées de la covid-19, 50 % à 60 % souffraient de maladies chroniques telles que l'obésité ou le diabète.

Votre ministère a-t-il élaboré une stratégie nationale, relayée par les collectivités territoriales, en la matière ? Un plan d'urgence est-il programmé sur cette question, qui est considérée comme une priorité par l'OMS, et, dans l'affirmative, sur quelle durée et avec quels moyens ? Dans leur rapport sur les perturbateurs endocriniens présents dans les contenants en plastique, nos collègues Claire Pitollat et Laurianne Rossi – que la commission d'enquête a auditionnées – suggèrent la création, sur le modèle du Nutri-Score, d'un « Toxi-Score » intégrant les perturbateurs endocriniens : qu'en pensez-vous ? Une formation continue relative au développement des maladies chroniques, comme les cancers ou l'obésité, est-elle prévue par votre ministère ? Une médecine de l'obésité pourrait-elle être envisagée – l'une des associations que nous avons auditionnées suggère même de faire de l'obésitologie une spécialité à part entière ? Pour pallier les carences de notre système de santé en matière de prévention, il serait souhaitable que la profession de préventologue voie le jour ; vous l'avez évoquée, mais pourriez-vous nous en dire un peu plus ?

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