Bien entendu. Il s'agit de l'un des facteurs. Des recherches sont menées en ce qui concerne l'impact des perturbateurs endocriniens sur la prédisposition à l'obésité, mais il y a aussi des facteurs génétiques, d'environnement. Le sujet est extrêmement complexe.
Le PNNS est un bel exemple de plan non sectoriel, non en « silos », à la fois porté par la Santé et l'Agriculture, de façon conjointe, ce qui n'était pas évident. Nous aurions pu imaginer que l'Agriculture s'oppose à des démarches de bien manger, avec des impacts économiques, ce qui n'est pas le cas. Nous sommes totalement alignés.
Nous nous situons aussi sur des enjeux de recherche : pourquoi certains enfants développent-ils des obésités précoces ? Est-ce en raison des perturbateurs endocriniens ou d'autres facteurs, puisqu'il existe aussi beaucoup de modifications comportementales ? Au Brésil, une étude a ainsi démontré que les enfants étaient très actifs jusqu'à l'âge de sept ans, puisqu'ils jouent au foot dans la rue. À partir de sept ans, les enfants qui ont accès à un téléphone portable s'assoient sur le canapé pour jouer avec et ne sont plus actifs du tout. Quand on leur retire le téléphone et qu'on les remet à jouer au foot dans la rue, on constate un effondrement de l'obésité.
Nous pouvons donc proposer des programmes d'éducation à la santé relativement simples et peu coûteux. La promotion de l'activité physique reste une très bonne démarche.
Pour nous, la santé de l'enfant est une priorité, dans le PNNS, dans le PNSE et dans le Plan national de santé publique. Nous essaierons d'agir très fortement sur les troubles nutritionnels et l'obésité précoce.