. Il existe de très importants gisements de réseaux de chaleur. Dans le cadre des réflexions conduites pour la préparation de la première PPE, nous avions travaillé sur ces gisements, conjointement avec la DGEC, l'ADEME et les différents acteurs de la filière. Nous envisageons la multiplication par cinq de la quantité de chaleur renouvelable délivrée par les réseaux. Ceux-ci ne représentent aujourd'hui que 5 % de la vente de chaleur alors que le potentiel est beaucoup plus important. Cela passera par deux leviers. Le premier, dont la mise en place a commencé, est le verdissement des réseaux existants. Le second, qui nécessitera plus d'aide car il est moins directement économiquement viable, est l'extension, la densification et le développement de nouveaux réseaux. Il y a trois ou quatre ans, nous avons fait réaliser une étude par un bureau d'études spécialisé, montrant, ville par ville, les potentiels de développement de réseaux de chaleur.
Ces réseaux se sont beaucoup plus développés dans les pays du Nord, parce que, quand un réseau de chaleur passe au pied de leur maison, les habitants s'y raccordent systématiquement. En France, le raccordement à un réseau de chaleur est un choix individuel et l'on en compare d'abord la compétitivité par rapport aux autres solutions. C'est une liberté que nous ne contestons pas. De plus, dans les pays du Nord, les prix de l'énergie fossile étant sans commune mesure avec les nôtres, on entre mécaniquement dans un cercle vertueux. C'est la solution économiquement la plus vertueuse et la plus individuellement la moins coûteuse, en sorte que tout le monde s'y rallie. En France, on est plutôt dans un cercle vicieux.