Avis défavorable. Les précisions apportées par cet amendement nous semblent inutilement restrictives.
Si un aidant souhaite utiliser un ou deux jours de congé donnés par des collègues indépendamment de son congé de proche aidant, dont je rappelle encore une fois qu'il n'est ni rémunéré ni indemnisé, je crois que le législateur ne doit pas l'en empêcher.
À votre crainte que les employeurs renvoient les salariés vers le don de jours de repos plutôt que vers le congé de proche aidant, je réponds qu'il existe de nombreux garde-fous : le don repose sur le volontariat des collègues de l'aidant et l'employeur n'a pas les moyens juridiques de contraindre ses employés à se montrer solidaires ; les congés ainsi donnés sont plus coûteux pour l'entreprise que le congé de proche aidant qui ne donne lieu ni à rémunération ni à cotisations. Je doute que les employeurs « manipulent » dans leur intérêt l'offre de congés pour les aidants.
En revanche, ce qui est parfaitement assumé dans le cadre du dispositif, c'est qu'il s'agit d'un signal très fort envoyé à toutes les entreprises : il ne saurait y avoir de société du vieillissement sans prise de conscience du rôle que jouent leurs salariés dans la solidarité auprès de nos aînés.