Intervention de Laure de La Raudière

Réunion du jeudi 18 avril 2019 à 15h45
Commission d'enquête sur l'impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, sur la transparence des financements et sur l'acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaure de La Raudière, présidente :

Nous accueillons Jean-Luc Wiedemann et Pascal Housset, respectivement président et premier vice-président de l'Union des métiers du génie climatique, de la couverture et de la plomberie (UMGCCP). Cette dernière est affiliée à la Fédération française du bâtiment (FFB), qui représente un très grand nombre d'entreprises, majoritairement des petites structures.

Monsieur Wiedemann, vous dirigez une entreprise familiale spécialisée dans les toitures, qui exécute notamment des travaux d'isolation et de pose de panneaux photovoltaïques. Monsieur Housset, vous êtes pour votre part gérant d'une entreprise qui propose des solutions thermiques pour l'habitat. Vous êtes tous deux des chefs d'entreprise et des hommes de terrain.

Dans le domaine des énergies renouvelables, vos activités respectives vous portent sans doute plus naturellement vers des travaux commandés par des particuliers, voire par certaines collectivités, plutôt que vers la clientèle des grands producteurs d'énergie éolienne ou solaire. Toutefois, ce créneau d'activité retient aussi l'attention de notre commission. Notre première question sera simple : que représentent les énergies renouvelables pour vos métiers ? Sont-elles un défi, une opportunité ou une source nouvelle d'affaires ? Ces marchés impliquent-ils de nouveaux besoins de formation pour vos salariés ?

Nous souhaiterions par ailleurs connaître votre avis sur des opérations très médiatisées comme l'isolation des combles ou le changement de chaudière à un euro. Sont-elles favorables pour vos activités ? À quelle concurrence faites-vous face dans ce domaine ? Ces opérations sont, en réalité, payées collectivement au travers du dispositif des certificats d'économie d'énergie (CEE), sur lequel il y aurait, certes, beaucoup à dire.

Pierre Mongin, l'un des dirigeants d'Engie, a ici même amplement parlé de l'opération « coup de pouce » au changement d'anciennes chaudières. Quelle est votre réaction vis-à-vis d'un géant comme Engie, qui vient empiéter sur vos marchés ? Acceptez-vous d'être un sous-traitant d'Engie pour ce type de travaux largement subventionnés ? De mauvais entrepreneurs ne se sont-ils pas engouffrés dans ce type d'activité, avec pour conséquences des travaux bâclés et une concurrence dévoyée à l'égard des vrais professionnels ?

Enfin, pensez-vous que la labellisation « reconnu garant de l'environnement » (RGE) est une garantie suffisante de bonne exécution des travaux et de traitement d'éventuels recours postérieurs ?

Avant de vous donner la parole, et conformément aux dispositions de l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958, je vais maintenant vous demander de prêter serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.

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