Intervention de Jean-Luc Wiedemann

Réunion du jeudi 18 avril 2019 à 15h45
Commission d'enquête sur l'impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, sur la transparence des financements et sur l'acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique

Jean-Luc Wiedemann, président de l'Union des métiers du génie climatique, de la couverture et de la plomberie (UMGCCP) :

Il peut l'être, à certaines conditions. Sur les 3 millions de chaudières au fioul que compte la France, 1 million sont situées à proximité de réseaux de gaz naturel, et 2 millions peuvent être équipées d'autres systèmes – pompe à chaleur ou bois. La réponse dépendra largement de la politique énergétique du pays en matière de rénovation du parc existant. Quel mix énergétique pouvons-nous mettre en œuvre ? Les régions denses ont accès sans difficulté à la puissance nécessaire pour les réseaux d'électricité et de gaz. En milieu périurbain ou rural en revanche, il n'existe pas nécessairement de réseaux de gaz ni de réseaux électriques permettant d'installer des pompes à chaleur. Il est par exemple impossible d'en poser dans toute une frange Est de la Seine-et-Marne. Toutefois, les habitants de zones rurales n'ayant pas la possibilité de se doter d'un système complet de pompe à chaleur peuvent recourir à des systèmes hybrides. Il existe donc un panel de solutions, dont les entreprises RGE ont l'expertise.

Nos membres ne sont pas des artisans opportunistes. Ils connaissent bien leur région et savent quels systèmes peuvent y être installés. Actuellement, nous recevons 300 demandes Qualipac par semaine. Cela témoigne de la volonté de nos artisans de se former. Nous y répondons en partenariat avec les industriels, dans une logique de filière.

Le travail que nous mènerons ensemble peut permettre d'atteindre l'objectif de remplacement des chaudières au fioul d'ici à dix ans, à condition que chacun y contribue et que les pratiques soient bien cadrées. Prenons garde à ce que ne soient pas vendus des systèmes qui ne donneraient pas satisfaction à terme. Concernant les pompes à chaleur, nous avons tiré les enseignements de ce qui s'est produit il y a dix ans. Nous y sommes vigilants, d'autant que ces opérations mobilisent des fonds publics. Nous nous réjouissons qu'il existe des accompagnements et des aides en la matière, car cela fournira de l'activité à nos entreprises, et par conséquent des emplois et des formations pour les jeunes. Cependant, il faudra veiller à la qualité des pratiques. Notre fédération travaille en ce sens.

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