Pour les chaudières, oui. Pour les pompes à chaleur, la situation est plus compliquée en raison des prestations dites « annexes », mais essentielles, qui n'apparaissent pas chez les délégataires. Aujourd'hui, il n'est pas concevable d'installer une pompe à chaleur neuve sur une installation de chauffage qui n'a pas été nettoyée, rincée et désembuée. Cette prestation n'est optionnelle qu'en apparence. En effet, la qualité de l'eau fait partie des conditions générales de garantie des industriels.
L'offre à 1 euro a eu le mérite d'obliger l'ensemble de la filière à faire des efforts pour atteindre des prix plus justes. Nous avons ainsi évité les travers que nous avons connus par le passé avec les crédits d'impôt de 50 % : le prix des machines s'envolait et celui de la pose se réduisait au minimum. Le dispositif actuel est davantage contenu et maîtrisé. Il est adapté aux publics les plus modestes. Nous sommes prêts à continuer à travailler avec vous en ce sens. Des actions ont déjà été menées en Ile-de-France avec des bailleurs sociaux, à des prix maîtrisés.
Il me paraît souhaitable de maintenir le crédit d'impôt sur une frange de la population, parallèlement à l'offre à un euro destinée aux plus modestes. Le marché doit rester équilibré. Les artisans ne seront pas disposés à faire des efforts en faveur des publics modestes s'ils n'ont pas de contrepartie auprès du reste de la population.