De toute évidence, le développement de nouvelles énergies s'accompagne de la création d'emplois. Dans le domaine de l'efficacité énergétique par exemple, Total a acquis en 2017 la société GreenFlex, dont l'effectif est passé de 200 à 350 employés. Notez qu'une partie des emplois liés au développement de nouvelles énergies n'est pas nécessairement localisée dans les pays qui les consomment. Hier, les panneaux et cellules solaires étaient largement fabriqués en Europe, notamment en Allemagne qui en fut le premier marché mondial. Désormais, la Chine assure l'essentiel de cette production au plan mondial. Les emplois afférents à ces technologies peuvent donc être délocalisés. L'installation physique des équipements, elle, ne le peut pas. Force est de constater que le monde occidental a perdu la bataille des composants du photovoltaïque au profit de la Chine. Si nous n'y prenons garde, il en sera de même pour les batteries. La délocalisation de la fabrication des éoliennes serait en revanche plus difficile, leurs composants étant volumineux. Au total, des emplois seront donc créés, mais je suis loin d'être certain qu'ils compenseront les emplois qui auront disparu sous l'effet de la transition énergétique.