Intervention de Jean-Louis Bal

Réunion du mardi 14 mai 2019 à 18h30
Commission d'enquête sur l'impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, sur la transparence des financements et sur l'acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique

Jean-Louis Bal, président du Syndicat des énergies renouvelables (SER) :

Je n'ai pas dit que nous devions attendre 2028-2030 pour nous en occuper. Je dis simplement, que nous n'avons pas besoin d'implanter des unités de stockage avant 2028. Si nous attendons cette date pour investir dans le stockage, nous aurons des temps de réponse trop longs.

Par ailleurs, même si nous n'avons pas besoin de stockage dans l'immédiat, en métropole, nous en avons besoin dans nos territoires d'outre-mer. Toute une série de projets se sont développés en vue de stocker l'énergie, sur batterie, sur des mini stations de transfert d'énergie par pompage (STEP). Un projet de 7 mégawatts va être lancé en Martinique.

Une profusion de projets innovants existe sur la question du stockage. Nous estimons que le coût des batteries, en investissement, est de l'ordre de 200 euros par kilowattheure (KWh) ; il était de 1 000 euros il y a cinq ans. EDF estime qu'il faudrait descendre à 100 euros pour que l'on puisse trouver des modèles économiques sur le territoire continental. Maintenant, la batterie n'est pas l'unique solution, nous pouvons également développer des STEP hydrauliques qui permettront de répondre à une partie de ce besoin en stockage qui surviendra au-delà de 2028.

À plus long terme, nous nous tournerons probablement vers l'hydrogène, qui a la grande vertu de pouvoir faire du stockage inter-saisonnier. Les batteries permettent de stocker pour une journée ou une semaine, les STEP, pour plusieurs semaines. Maintenant, nous ne savons pas très bien quand l'économie du stockage par hydrogène sera à la hauteur.

Dans le scénario 100 % EnR que l'ADEME a étudié, le stockage inter-saisonnier ne serait nécessaire qu'à partir de 80 % de taux de pénétration des EnR. Nous avons donc le temps. Nous aurons certainement d'autres applications de l'hydrogène, telles que la mobilité, avant que nous l'utilisions pour stocker l'énergie électrique.

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