Nous avons d'excellentes compétences en R&D, mais nous ne disposons pas d'équipementiers – ni de grands fabricants d'éoliennes ou de photovoltaïque, même si notre tissu industriel est loin d'être négligeable. En termes d'ingénierie, et notamment de gestion par le numérique, nous avons de grandes forces, aussi bien dans les PME, que dans les grands groupes.
Il serait intéressant que nous nous améliorions dans les filières émergentes, où toutes les places ne sont pas encore prises, afin d'y attirer de grands industriels. Je pense notamment à l'éolien en mer – posé ou flottant. Si nous arrivons, enfin, à débloquer les six premiers parcs qui ont été adjugés en 2012 et 2014, nous aurons une usine au Havre, une à Saint-Nazaire et une à Cherbourg pour les pales.
S'agissant de l'éolien flottant, nous disposons également d'une profusion de projets. À 90 %, une éolienne flottante ou posée, c'est la même chose, nous remplaçons simplement les fondations par un flotteur. Or, sur la technologie de flotteurs, plusieurs entreprises françaises, petites et grandes, se sont positionnées.
Quant à la méthanisation, il n'existe pas de filière française – nous utilisons des équipements allemands ou danois – alors que nous disposons de tout le potentiel nécessaire. Mais c'est bien l'objectif que nous nous donnons dans le cadre du CSF des nouveaux systèmes énergétiques, dont nous ne doutons pas que la présidente, Isabelle Kocher, aura une attention particulière pour la méthanisation.
Un objectif que nous nous fixons également pour le photovoltaïque et l'éolien en mer.