Informer les citoyens sur les mécanismes d'aide est l'une des conclusions du débat qui s'est tenu sur le projet de PPE, le G400, organisé par la Commission nationale des débats publics (CNDP).
Quatre cents citoyens ont été sélectionnés, parmi 35 000, représentatifs du tissu social, géographique, etc. pour débattre et donner un avis sur la politique énergétique française. Or parmi ces quatre cents personnes, seule une infime minorité connaissait les dispositifs que vous venez de citer. Le plus connu était le crédit d'impôt et beaucoup étaient convaincus que pour en bénéficier, il fallait payer des impôts ; ce qui est faux, il ne s'agit pas d'une déduction fiscale.
Votre question concerne la complexité de l'ensemble de ces mécanismes d'aide. Comme vous, il me semble qu'elles ne sont pas nécessairement perceptibles par l'artisan de base. En revanche, nous voyons apparaître sur le marché, et il faudrait l'encourager, des entreprises spécialisées pour agglomérer toutes ces aides – qui ne sont pas toutes compatibles entre elles.
Cependant, il est indispensable que l'État communique beaucoup plus ; cela aurait peut-être évité certaines crises sociales, les dépenses pour le consommateur de base étant avant tout liées à l'énergie consommée pour son logement. En aidant un certain nombre de foyers, nous aurions peut-être pu éviter toutes ces contraintes subies, liées au prix de l'énergie.
Nous devons nous demander si les espaces infos énergies sont bien dimensionnés, à la hauteur des besoins de la transition énergétique. Il en existe trois cents ou quatre cents, ce qui est largement insuffisant. Je l'ai évoqué pour l'ADEME, mais réduire les effectifs sur le terrain n'est pas la meilleure façon de faciliter la transition énergétique.