Concernant les EnR, et notamment leur coût – vous avez évoqué un prix de 55 euros le MWh pour l'énergie solaire –, vous avez bien compris qu'il s'agit d'un vrai sujet sociétal, les subventions étant financées par les impôts et les taxes. L'État subventionne le delta entre le prix de marché et le prix moyen.
Le prix du nucléaire est estimé à 42 euros alors que, selon la Cour des comptes, mais aussi de rapports de différents experts, le coût réel du nucléaire serait de 60 à 80 euros. Est-il possible d'affirmer que, investir dans les EnR, serait la garantie, en termes d'acceptabilité, de disposer d'une énergie abordable ?
Je préciserai que je ne suis pas défavorable au nucléaire, nous en avons besoin pour assurer une continuité de service. Cependant, si nous devons dessiner, pour demain, l'infrastructure énergétique de la France, le socle sera le nucléaire et les EnR la dentelle fine – notamment dans les collectivités locales.
Par ailleurs, nous devrions-nous pas permettre aux territoires de se saisir davantage des politiques nationales ? Si oui, comment ?
Je souhaiterais également connaître votre avis sur la question du solaire en termes de thermique ?
Enfin, ma dernière question concerne la géothermie. Je suis député d'Alsace, je suis donc très concerné par la géothermie profonde, et notamment par les projets menés en la matière en Alsace ; tous n'ont pas la même configuration. Certains visent à produire de la chaleur, avec de l'électricité en complément, d'autres visent à produire uniquement de l'électricité – qui est aujourd'hui à 250 euros le MWh.
Ne faudrait-il pas privilégier les premiers projets, et ne produire de l'électricité qu'en complément de la chaleur ? D'autant que, avec le lithium, ce serait 100 % des besoins nationaux qui seraient couverts.