Permettez-moi une digression préliminaire. Vous indiquiez précédemment que les EnR étaient sûres. À ma connaissance, la meilleure énergie renouvelable est l'hydraulique, qui est pilotable, stockable, etc. Or je vous rappelle simplement que la plus grande catastrophe énergétique en France est la rupture du barrage de Fréjus : une région entière a été inondée et l'on a déploré 500 morts. Il ne s'agissait donc pas là d'un risque hypothétique, mais avéré. Je vous invite donc à éviter de faire des comparaisons en termes de risque et d'affirmer que les EnR sont sûres.
Il me semble par ailleurs nécessaire de rappeler la différence fondamentale entre énergies intermittentes et énergies stockables et pilotables. Nous savons très bien que l'intermittence dans la production est le problème majeur de la filière éolienne. La logique du prix doit en tenir compte, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Une probabilité d'utilisation de 6 % aux points d'arrivée aux heures de pointe, compte tenu d'un rendement de 21 % et d'une durée de 6 heures d'heures de pointe, fait que l'énergie intermittente est largement surpayée par rapport au prix normal du marché, qui devrait être très inférieur. Le problème du soutien passe par une comparaison honnête entre des énergies de qualité comparable. Ce soutien qui permet aujourd'hui à des entrepreneurs de l'éolien de gagner des fortunes en assurant une production de qualité plus que médiocre est un système auquel il faut mettre fin prioritairement, car il ruine le consommateur et la France et fausse la concurrence entre les différentes EnR.