Intervention de Bruno Bensasson

Réunion du jeudi 16 mai 2019 à 18h00
Commission d'enquête sur l'impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, sur la transparence des financements et sur l'acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique

Bruno Bensasson, président-directeur général d'EDF Renouvelables :

. Ce coût, tel qu'on le voit aujourd'hui dans les finances publiques françaises, est beaucoup lié aux investissements passés de la période 2000-2012. Concernant le Brésil, il y a bien un mécanisme par lequel les Brésiliens paient l'électricité, mais l'auraient-ils payée moins chère sans ces renouvelables ? Je ne le crois pas. Si on regarde les prix de l'électricité qui ressortent des tarifs, j'admets que tant qu'on est encore dans les 50 à 60 euros le mégawattheure, il y a non seulement une sécurité mais un soutien public. Celui-ci est sans doute nécessaire si on veut atteindre les 32 ou 40 % d'électricité renouvelable à l'horizon 2030.

Quand on compare avec d'autres solutions, il y a évidemment de la place pour l'efficacité énergétique, le bois-chaleur, les biocarburants ou le biogaz, mais il faut considérer l'euro public par tonne de CO2 économisé. L'éolien maritime va aussi se rapprocher de la monnaie. Sans faire trop de technique, si on souhaite que le prix du CO2 ne soit pas à 20 euros, comme il l'est sur les marchés, mais plus près de ce que France Stratégie a proposé ou de ce que le Parlement a voté au travers de la contribution climat énergie, cela représente en France, compte tenu des liens, 10 euros par mégawattheure. On se rapproche de la monnaie et surtout, à titre d'entreprise, on s'inscrit dans la loi telle qu'elle est fixée.

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