. Je reviendrai brièvement sur le point précédent. Il est important de communiquer et d'agir sur l'efficacité énergétique, mais cela passe-t-il par du renouvelable ? Le mot est joli et je le porte, mais l'efficacité énergétique et la sobriété se voient encore moins que l'électricité. L'isolation, le remplacement des fenêtres entreront dans le PIB, mais tourner le bouton, régler correctement le chauffage et la climatisation contribueront à la satisfaction des gens mais pas directement au PIB. Si on intégrait un vrai prix du CO2, peut-être que cela se verrait mieux.
Même si M. Jancovici est un grand expert, je ne considère pas qu'il reflète l'alpha et l'oméga de la politique énergétique. Je m'inscris dans la loi, laquelle a mis singulièrement en avant l'électricité renouvelable. Dans les 32 % de 2030, il y a 40 % d'électricité renouvelable. Ces chiffres ne sont peut-être pas assez connus mais ce sont ceux de la loi. Il y a également pas mal de chaleur et moins de biocarburants. Il ne m'appartient pas de refaire la loi, mais les électricités renouvelables ont vu beaucoup baisser leurs prix. Cette loi comporte un volet diversification du mix. Il ne m'appartient évidemment pas de commenter le choix du législateur de passer de 75 % à 50 % de nucléaire. Je redis que la France n'est pas isolée. Elle vit électriquement en Europe. La plupart du temps, ce qui fait le prix de l'électricité en France, ce sont les voisins, c'est-à-dire le charbon et le gaz. Si M. Jancovici regarde bien, il verra une forte corrélation entre le prix de l'électricité et le prix du CO2, pas au Danemark mais en France, qui tient au fait qu'il y a un vrai couplage. D'où sans doute un intérêt à développer les renouvelables en France, outre le choix du législateur.